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Marie

Inscrit depuis le 09/07/24

Troubles anxieux

Anxiété et Travail

Bonjour,


Je suis Salomé. J'ai 26 ans. Je souffrent de Troubles Anxieux depuis la petite enfance. Ça n'a fait qu'empirer avec le temps. Je gère comme je peux et je vois aussi une psychiatre en libéral. Je prends un traitement aussi mais plus axé sur la dépression.

L'une des choses qui a été très dure pour moi c'est de poursuivre des études après mon Bac. À l'université j'ai lâché, je n'arrivais plus à rien. Les pensées qui s'affolent, une inquiétude profonde et permanente.. du vide.

J'ai fais des petits boulots depuis ici et là mais toujours avec beaucoup de mal. Je cumule les troubles anxieux et donc j'ai dû mal à mener à bien une activité quand dans me tête c'est aussi dur. Dans le monde professionnel il faut mettre le masque de la productivité et du "bien-être". Il est quasi impossible de dire que c'est difficile, qu'on souffre d'anxiété, de dépression, qu'on a besoin d'un peu plus de temps, d'aménagement.. C'est mal vu..

Aujourd'hui je veux reprendre mes études et en plus en alternance (parce que ne coûte rien si je trouve une entreprise et non par gaieté de coeur) et ce après une longue période d'inactivité mais je m'en sens incapable. Je sens que je ne vais pas y arriver. Mes ressources actuelles, ma fatigue qui ressemble à de la paresse pour beaucoup, mes angoisses qui ne sont pas forcément compréhensibles pour les autres... S'ils savaient ce contre quoi je me bats, ce qu'il se passe dans ma tête.

Comment je vais faire !? J'ai une RQTH avec besoin d'aménagement horaires mais les employeurs n'aiment pas trop ce genre de profil. Le temps plein m'angoisse tellement. J'ai beaucoup souffert par le passé de ne pas pouvoir avoir du temps pour récupérer, pour recharger mes batteries, pour caler mes rdvs médicaux... je ne veux plus revivre ça. J'ai la chance d'avoir encore mes parents et qu'ils ne me mettent pas de pression pour retrouver une activité en plus à mon âge. Mais je ne peux m'empêcher de me mettre la pression, de culpabiliser. Les autres arrivent bien à se conformer plus ou moins. Pourquoi je n'y arrive pas... Je sais que je ne suis pas fainéante, que je suis en surcharge mais cette pensée ne me quitte pas. Je dois pouvoir le faire..

Mon anxiété c'est comme des sables mouvants.


Merci à ceux qui me liront.


Thibaut

Administrateur

Inscrit depuis le 19/04/22

Bonjour Salomé,


Je suis sincèrement désolé de lire ce que tu subis depuis maintenant tant d'années.


Le trouble anxieux fait vivre un vrai calvaire à la personne qui le subit.

Ce n'est pas visible par les autres, et d'ailleurs ce trouble est plutôt méconnue. Et pourtant, le mal-être profond est bien présent.

Malgré cela, des solutions existent afin de s'en sortir. Ca demande du temps, surtout lorsque le TAG est installé depuis longtemps, mais c'est faisable par tout le monde.


Afin d'essayer de t'aider au mieux, je me permets de te poser deux questions :

  1. Avec ton psychiatre, avez vous parlé des solutions à mettre en place pour aller mieux ?
  2. Ton trouble anxieux est basé sur quelle(s) crainte(s) ?


Il est loin d'être simple de travailler ou d'étudier lorsqu'on ne va pas bien. L'esprit à du mal à y être, et on est généralement dans des lieux qui ne sont pas sécurisant pour soit.


Si tu le peux, il serait idéal de prendre une période (plusieurs semaines/mois) pour toi, pour te relaxer un maximum et appliquer les bonnes solutions.

Une fois que tu iras mieux, tu pourras alors te permettre de retourner vers des études ou du travail.

Si ce n'est pas possible, ce n'est pas grave en soit.


Prends soin de toi, Salomé.


Thibaut.


Marie

Inscrit depuis le 09/07/24

Merci beaucoup !

Ma psychiatre pense que je dois reprendre une activité pour aider par rapport à la dépression. Je suis donc en Hôpital de Jour depuis peu.

Mais l'idéal selon elle ce serait que j'ai à nouveau une routine, quelque chose à faire.

Je sais qu'elle a raison mais c'est tellement dur. Je me bats mais même sortir de la maison me demande parfois des efforts.


Bonne question concernant la base de mon trouble anxieux. Je commence tout juste à la démêler en thérapie.

Mais si je me tiens au monde du travail c'est la peur de faire des erreurs, d'être jugée, critiquée, que le travail dans lequel je suis me fasse souffrir. Et puis pourquoi choisir moi et pas un/une autre !?...


Aussi comme tu dis, je ne suis pas à 100% dans ce que je suis parce que ma tête est ailleurs. Je me concentré ou me déconcentré.


Thibaut

Administrateur

Inscrit depuis le 19/04/22

Ce que ta dit ta psychiatre est tout à fait juste.

Rester repliée sur toi même ne ferait qu'aggraver petit à petit ton état.


Par contre, n'essaye pas de tout faire en même temps, et d'un coup.


L'idéal est de faire ce qu'on appelle des "expositions". C'est à dire, t'exposer progressivement à une situation qui est angoissante pour toi.

A partir du moment où tu sens que tu peux affronter une situation, tu planifies alors de t'y exposer très peux de temps la première fois (simplement quelques minutes), et accompagnée d'une personne de confiance si besoin.

Une fois cette première exposition réalisée, tu peux en faire le bilan afin d'y trouver le positif, et de faire un travail sur le négatif qu'il pourrait y avoir.


La fois suivante, tu te fixes un objectif un peu plus élevé. Tu refais le bilan.

Et ainsi de suite.


L'idée est de te réhabituer à toutes ces situations angoissantes pour toi, mais sans te brusquer.

Une fois arrivée au bout de tes expositions, tu pourras alors retrouver de la sérénité.


Tu peux aussi te trouver des petites activités ludiques et créatives. Par exemple, le dessins, la musique, la dance, etc.

En plus d'accaparer ton attention, et donc bloquer tes pensées anxieuses, cela apporte beaucoup de satisfaction et fait du bien au moral.

Et aussi, ça peut jouer sur la confiance en toi, en te montrant que tu es tout à fait capable de réaliser des choses par toi-même. Ce que tu ressens par rapport au travail semble venir d'un grand manque de confiance en toi, mais ça peut tout à fait se régler ça.


Continuer ta thérapie devrait de faire du bien, t'apporter des éclairages et aussi des solutions. C'est quelque chose de très important.


Avec des solutions de ce type, qui font partie des bonnes solutions, tu es tout à fait capable de te sortir de tout cela et de (re)trouver un quotidien serein.


Si tu as la moindre question, ou encore que tu veux qu'on approfondisse certains sujets, n'hésite pas. :)


la_vie_dune_agoraphobe

Inscrit depuis le 25/09/24

Salut Salomé,


Je me reconnais tellement dans ton parcours et ce que tu traverses. Comme toi, j’ai longtemps cherché comment concilier mon anxiété et une vie professionnelle. J'ai dû abandonner plusieurs fois, incapable de faire face à la pression du monde du travail. Cette sensation d'être submergée, l'impression de lutter contre des sables mouvants, je l'ai ressentie à chaque instant.


Après avoir enchaîné des périodes d'inactivité et des petits boulots qui ne m’apportaient que plus de stress, j'ai pris une décision radicale : travailler pour moi, chez moi. Créer mon propre emploi, à mon rythme, avec des aménagements qui respectent mes besoins, c’est ce qui m’a sauvée. J'ai commencé à me former en ligne, à apprendre comment monétiser des produits digitaux, notamment sur Instagram. Cela m’a permis de générer des revenus sans avoir à sortir de chez moi ou à subir la pression d’un emploi classique.


Aujourd'hui, je travaille pour moi-même, je gère mon propre emploi du temps, et surtout, je ne suis plus dans cet environnement toxique où il faut toujours se justifier ou cacher son anxiété. Travailler de cette façon m’a permis de prendre soin de moi tout en gagnant ma vie. Si cela te parle, sache que c’est une option viable et que tu n’es pas seule à chercher des solutions alternatives.


Courage, tu n'es pas obligée de suivre un chemin traditionnel pour réussir. Je suis persuadée que tu as les ressources en toi pour créer un espace où tu pourras enfin t’épanouir sans te battre contre ta santé. Si jamais tu souhaites en discuter ou avoir plus de détails sur mon parcours, n’hésite pas.


Avec tout mon soutien,


Michelle

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